Fatalement, les médias occidentaux, de droite, centristes comme de gauche, ont célébré lundi le drame du 7 octobre. Baptisée «La journée du souvenir», elle est omniprésente, mise en ouverture dans tous des journaux télévisés, l’on évoque sans la moindre distance le drame ; des spécialistes triés sur le volet vont jusqu’à comparer ce jour-là avec la Shoah, en reprenant les images des pogroms et en donnant des exemples et des chiffres sur la «progression» des actes antisémites en Occident. Ces invités des plateaux télé et autres supports, prompts à crier au loup, ne donnent malheureusement jamais des éléments de contexte. Ces médias aliénés ne relatent pas la situation de détresse des habitants, les horreurs des invasions et les malheurs de l’avant-7 octobre.
Occulter des décennies d’occupation, de déplacements de populations, de répression, voiler l’ampleur de la dévastation et la volonté d’extermination d’un peuple ne tient-il pas de la désinformation et du mensonge ?
8 octobre 2024. 12 mois de bombardements quotidiens, des dizaines de milliers d’innocents tués. A cet effet, le gouvernement sioniste a mis sur pied une stratégie de guerre dévastatrice qui ne semble pas avoir un terme, elle a détruit les villes et leurs infrastructures, les immeubles, les hôpitaux, transformant la bande de Gaza en «territoire fantôme». L’Etat voyou s’attaque aujourd’hui au sud du Liban, pour détruire le Hezbollah. Hier Gaza où ses frappes ont fait 41.099 victimes civiles, aujourd’hui le Liban où des morts se comptent par centaines et des déplacés par milliers, demain, tout le Moyen-Orient. Et après-demain ? Cette logique de guerre épouvantable semble sur le point de se propager au-delà de la région. Les massacres perpétrés par Tsahal sont accompagnés d’une machine de guerre médiatique qui étouffe sur son passage toute tentative de critique en Israël ou ailleurs.
En un an, Netanyahou a appliqué et montré au monde ce dont il avait toujours rêvé : exterminer le peuple palestinien. Ses nombreuses déclarations ne laissent aucun doute sur ses intentions: «La nation (palestinienne) entière est responsable… elle doit être combattue jusqu’à lui briser l’échine». Son ministre de la Défense, lui emboîtant le pas, n’y va pas de main morte: il s’agit, dit-il, «d’une guerre contre» les animaux humains et «il faut agir en conséquence».
Tant que le gouvernement sioniste génocidaire bénéficie du soutien américain, il a les coudées franches pour faire à peu près ce qu’il veut. Pour preuve, la dernière déclaration de Biden (qui s’apparente à un repentir), après les attaques de l’Iran, faisant part de sa solidarité est éloquente: «Aucune administration n’a aidé Israël plus que moi. Aucune. Aucune».
Mais l’une des questions brûlantes reste sans réponse : que veut en fin de compte l’entité sioniste, qui agit par les armes, comme si elle était immuablement attaquée ?